Proches : le travail de réconciliation au moyen de l’architecture dans les communautés autochtones du Canada

28/01/2021
Locale : 21h00
Paris : 21h00
Centre Culturel Canadien 130 rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008, Paris, FR
France
Français
https://canada-culture.org
https://www.facebook.com/centreculturelcanadien/

S’il y a plusieurs manières d’entendre le thème de la 6e édition de la Nuit des Idées, c’est par le rapprochement des cultures et en particulier par le biais de la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada que le Centre culturel canadien vous invite à explorer ce thème.

Les relations entre les peuples autochtones du Canada et le reste de la population ont longtemps été nourries de mécompréhension, de défiance et de volontés d’assimilation de ces populations dont le mode de vie, la sagesse et la spiritualité étaient ignorés voire dénigrés.
Les populations autochtones ont subi de nombreuses injustices. Emblématique de celles-ci, les “pensionnats indiens”, qui visaient à “tuer l’indien dans l’enfant” étaient des lieux de violences et d’humiliation qui ont engendré des séquelles profondes. L’identité des peuples autochtones en a été durablement atteinte.

De 2007 à 2015 une Commission de vérité et de réconciliation, mise en place par le gouvernement canadien, a œuvré à mieux faire connaître auprès du public la réalité du traitement des peuples autochtones et à reconnaître les injustices subies. Travail de longue haleine, la réconciliation s’organise dans tous les secteurs de la vie en commun, comme en témoignent les 94 “appels à l’action” issus du travail de la Commission.

L’architecture des bâtiments de la communauté font aussi l’objet d’un travail de réconciliation. Bien qu’ancrées dans un territoire, de nombreuses populations autochtones avaient un mode de vie nomade. La mise en réserve a mis fin à ce mode de vie. La sédentarisation forcée et les habitations fournies par le gouvernement sont devenues en quelque sorte un symbole de cette domination. Aujourd’hui, des architectes novateurs mettent au cœur de leur pratique ce dialogue respectueux avec les communautés autochtones.

Nous vous invitons à rencontrer Maya Cousineau Mollen et Roxanne Gauthier : deux femmes qui, main dans la main, travaillent à rendre aux peuples autochtones la dignité auxquels ils ont droit par le biais de l’architecture.

Rendez-vous sur la Page Facebook du Centre culturel canadien le jeudi 28 janvier à 21h.

Biographies des intervenantes :

Maya Cousineau Mollen
Innue originaire d’Ekuanitshit (Mingan), Maya Cousineau Mollen a été adoptée de façon traditionnelle par une famille québécoise choisie par sa mère biologique. Petite-fille du célèbre Jack Monoloy, elle écrit de la poésie depuis l’âge de quatorze ans. En 2007, elle a participé à une résidence d’écrivains autochtones en début de carrière à Banff. Elle a ensuite publié des textes dans les revues Moebius et Exit, ainsi que dans les collectifs Langues de notre terre et Amun. Fondamentalement engagée, particulièrement envers la cause des femmes autochtones, elle a fondé l’Association étudiante autochtone de l’Université Laval et travaillé pour l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Elle s’est aussi impliquée dans l’affaire Kanata, en plus d’avoir été la coprésidente du RÉSEAU pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone à Montréal. Depuis 2017, elle est conseillère en développement communautaire pour la firme EVOQ Architecture. Fruit de plusieurs années d’écriture, son premier recueil de poésie, Bréviaire du matricule 082, est paru en 2019 aux Éditions Hannenorak et lui a valu d’être finaliste au prix Voix autochtones (Indigenous Voices Awards) 2020. Calmement enragée, sa poésie chante la féminité autochtone et fait résonner l’identité innue dans le territoire de Montréal/Muliats/Tio’tia:ke.

Roxanne Gauthier
Roxanne Gauthier a obtenu son diplôme avec distinction de l’École d’architecture de l’Université McGill en 2005. Elle s’est jointe à l’équipe EVOQ Architecture en 2006 et a été nommée associée en 2017. Elle est impliquée dans les principaux domaines d’expertise de Conservation du patrimoine et des Premières Nations. Bien qu’elle soit reconnue pour son expertise en planification et en gestion de projets, elle possède également de solides compétences techniques ainsi qu’une vaste expérience en conception et en construction. Sa rigueur exemplaire et son implication soutenue dans les projets qui lui sont confiés sont appréciés par ses collègues et partenaires.
Roxanne se distingue par ses compétences organisationnelles et son leadership positif. Elle est associée écologique LEED® et elle a établi et dirige le comité de développement durable d’EVOQ. Les objectifs de ce comité sont de réduire l’impact environnemental de nos opérations tout en soutenant notre croissance et en promouvant une pratique professionnelle éco-responsable et innovante.