À l’école de l’Anthropocène – Corps et pandémie : les effets sociaux du confinement / La proximité perturbée / Le dancefloor comme ring politique

28/01/2021
Locale : 18h30
Paris : 18h30
Hôtel 71 71 Quai Perrache, 69002 Lyon, Lyon, FR
France
français / anglais / espagnol
https://ecoleanthropocene.universite-lyon.fr/universite-ouverte-mondiale-sur-le-changement-global-202376.kjsp?RH=1610632597681&RF=1544783438360
https://www.facebook.com/events/316063099797597/

CORPS ET PANDÉMIE : LES EFFETS SOCIAUX DU CONFINEMENT

18h30 / 19h45
Un dialogue entre Wendy Delorme et Joana Moll sur ces questions de notre temps, modéré par le philosophe et traducteur Xavier Bassas, une discussion qui prendra place simultanément à Barcelone et à Lyon, en présentiel et en virtuel. Dans cette session, Wendy Delorme, écrivaine et activiste queer, et Joana Moll, artiste et chercheuse, conversent sur les effets de la pandémie sur l’intimité des corps et les relations sociales. La pandémie nous a obligé à réduire au maximum le contact physique avec les autres, créant une distance sociale à laquelle nous ne sommes pas habitués. Le corps a cessé d’être un espace de relation et d’intimité pour devenir une surface que nous tenons à protéger de tout contact. Une situation sociale nouvelle et sans précédents dans un monde globalisé où domine l’habitude de la mobilité constante, des espaces où se croisent les foules et de la possibilité de rencontres et de contacts physiques entre les corps. Du désir de rencontre, de mouvement et du corps des autres nous sommes passés à l’isolation, au confinement à domicile et à la suspicion d’autrui. Mais que cela révèle de nos relations et de nos modes de vie ? Que voulons nous faire de ces changements et comment pouvons nous nous en servir pour repenser notre santé physique et nos relations sociales ? Se pose aussi la question des possibilités technologiques que nous voulons conserver ou éviter dans notre société nouvelle post-pandémique ?

Avec :

  • Wendy Delorme (France), écrivaine et performeuse
    Joana Moll (Espagne), artiste et chercheuse

Animé par :
Xavier Bassas (Espagne), philosophe, traducteur et éditeur.

En partenariat avec le Centre de Culture Contemporaine de Barcelone
En partenariat avec l’Institut Français de Barcelone et la Nuit des Idées

 

LA PROXIMITÉ PERTURBÉE

20h15 / 20h45
Une table ronde et des performances sur la proximité perturbée, sur les corps modifiés et distanciés. La pandémie propose une expérience qui perturbe profondément notre rapport au corps. La contagiosité, l’enfermement, le contrôle des circulations, la surveillance engendrent tensions, peurs, et colères que les rationalisations gouvernementales ne parviennent pas à contenir. Il en résulte un monde de proximités perturbées, de corps soupçonnés. Le premier puis le second confinement ont conduit à expérimenter les proximités forcées et les distances imposées. Les technologies numériques ont été mobilisées pour projeter nos corps ailleurs par l’image et par le son numérisé des voix. Ces expériences contraintes et partagées ont généré des initiatives heureuses visant à envisager un Nouveau Monde dont les chroniques ont commencé en mars 2020, un monde dans lequel les avatars circulent librement dans la noosphère et dans lequel les corps modifiés seront légion.

Avec :

  • Raphaële Andrault (France), philosophe du corps et de la santé
  • Jean-Baptiste Cabaud (France), écrivain et poète
  • Christophe Marquette (France), directeur de recherche au CNRS
  • Yann Minh (France), artiste
  • Karelle Prugnaud (France), metteure en scène, comédienne, performeuse

Séquence conçue et animée par :
Philippe Liotard (France), sociologue et anthropologue

 

LE DANCEFLOOR COMME RING POLITIQUE

22h / 23h30
Au cœur des dancefloors du globe, la capacité des corps à nous relier à travers mouvements, contacts, coprésence et la façon dont ils permettent à certain·e·s de revendiquer leurs identités ou leurs combats en font des outils d’émancipation individuels et collectifs primordiaux.

Si des tentatives digitales ont tenté de pallier la fermeture des clubs et lieux festifs, le manque de proximité physique et d’interactions s’est vite fait ressentir, notamment pour des communautés qui trouvent dans ces espaces-temps des refuges, mais aussi des terrains de luttes communes. À l’heure des pistes de danse vidées, des clubs fermés et de la fête brimée, comment penser une politique du dancefloor qui redonnerait à la nuit son rôle d’effervescence démocratique ? En quoi le dancefloor est-il un laboratoire de nouvelles formes de citoyenneté et d’engagement et tout simplement l’expression d’un mode de vie et de libertés sans doute «essentielles» ?

Avec :

  • Vincent Carry (France), directeur d’Arty Farty, créateur des Nuits Sonores
  • Bogomir Doringer (Serbie), artiste
  • Dave Haslam (UK), DJ et écrivain

Animé par :
Agnès Gayraud (France), philosophe

Panel co-programmé en collaboration avec European Lab

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