Volens nolens… (Qu’on le veuille ou non)… Mutatis mutandis
LA NUIT DES IDÉES
Jeudi 28 janvier 2021, Villa Chanteclerc, Fort-de-France, Martinique
« PROCHES »
Volens nolens… Qu’on le veuille ou non… Cette expression latine, composée des deux participes présents « volens » (voulant) et « nolens » (ne voulant pas), était employée dans la Rome antique pour qualifier la fatalité : quoi que l’on dise ou fasse, si une chose devait arriver, elle arrivait. Sa signification traverse les siècles, et notre temps veut que l’on utilise cette formule pour désigner les choses sur lesquelles on ne peut influer et celles que l’on doit subir.
Une autre expression latine, mutatis mutandis (signifiant « ce qui devait être changé ayant été changé, une fois effectuées les modifications nécessaires, en écartant les différences pour rendre une comparaison possible »), indique que les situations sont similaires et que l’on ne pourra s’écarter consciemment ou inconsciemment de comportements similaires, dorénavant dans les rapports sociaux.
C’est peut-être à cela que font allusion les organisateurs de cette 6e édition de la Nuit des Idées, évènement national et international du Ministère français des Affaires étrangères, dédié au partage des idées et de la pensée, en choisissant cette année la thématique de « PROCHES », écrit au pluriel, en relation avec la crise de ce satané coronavirus.
Alors que La Nuit des Idées consiste depuis 6 ans en quelque 200 évènements à travers le monde, à la même date dans les cinq continents, dans une centaine de villes réparties dans plus de 90 pays sous l’égide de l’Institut Français, pour la première fois en Martinique depuis sa création l’évènement a été organisé l’année dernière à Fort-de-France par l’éditeur Jean-Benoît Desnel, qui y réitère l’opération en 2021, prouvant désormais qu’aux Antilles aussi on célèbre et manie les Idées.
La question de nos rapports à l’espace et aux mobilités nous pousse à réfléchir sur les nouvelles solidarités que la crise de nos modèles économiques et sociaux appelle à construire. La majorité des États et des êtres humains sont confrontés aux contraintes du confinement ou du couvre-feu, donc cette édition nous incite à nous interroger sur la nature même de nos relations à autrui.
En ces temps de mesures sanitaires imposant ladite distanciation sociale en raison de la pandémie, paradoxalement, il importe d’imaginer des façons d’explorer nos rapports à l’espace et aux autres, pour chacun d’entre nous et au sein de nos sociétés, créant l’émulation par le truchement de ce slogan « Cette année, soyons encore plus proches… », quoique plus que jamais distanciés.
Palliant la distanciation, la Nuit des Idées célèbre la circulation des idées entre les pays, les disciplines et les générations, en une invitation à découvrir l’actualité des savoirs, à écouter celles et ceux qui font avancer les idées dans tous les domaines sur les grands enjeux de notre temps.
Relier les imaginaires, échanger des idées, des savoirs, de la création, des cultures, en se souvenant que le mot « culture » vient du participe futur latin « cultura », qui veut dire « ce qui est à cultiver, à vénérer, à honorer », voilà à quoi invite La Nuit des Idées le jeudi 28 janvier 2021 à 18 h, Villa Chanteclerc, route de Didier (60, rue du Professeur Raymond Garcin) à Fort-de-France, Martinique, dans le respect du protocole sanitaire.
Entrée libre et gratuite en fonction de la jauge.
Bien sûr, la rencontre de la Nuit des Idées à la villa Chanteclerc aura lieu dans le respect des gestes barrières et du port du masque obligatoire, d’autant plus que chaque invité se verra remettre un casque écouteur-récepteur pour entendre la totalité des intervenants sans avoir à quitter sa place.
LE PROGRAMME EN MARTINIQUE :
18:00 : Mot d’introduction de l’écrivaine martiniquaise Suzanne Dracius, modératrice.
18:10 : Jean Crusol, économiste, universitaire :
Être dans le magazine Forbes, pour un jeune de chez nous, crée-t-il une dichotomie par rapport aux contenus de la revue Tropiques de Césaire, sa femme Suzanne et René Ménil ?
18:30 : Dominique Berthet, universitaire, essayiste et Clément Plessier, artiste :
La prégnance du lieu dans la Caraïbe
18:50 : Edmond Mondésir, essayiste, philosophe :
Ombres et lumières de la pensée moderne
19:10 : Jean-Georges Chali et Patricia Donatien, universitaires :
Du conte à la littérature, poétique et subversion esthétique
19:30 : Louis-Léonce Lecurieux-Lafferronnay, médecin :
Une indépendance alimentaire, oui… mais dans le respect d’une agriculture Bio
19:50 : Gérard Bellemare, éducateur à la Protection juridique de la jeunesse :
Protection sociale et juridique des mineurs en Martinique
20:10 : Germinal Pinalie, communicant :
Que restera-t-il des idées de Bernie Sanders dans le gouvernement Joe Biden-Kamala Harris ?
20:30 : Patrick Mathelié-Guinlet, poète, et Papa Slam :
Clausule poétique.
Exposition & vente de livres, dédicaces des auteurs :
Librairie partenaire : Présence Kréol.