La place du numérique dans nos sociétés

- 28/01/2021
- Locale : 18h00
Paris : 18h00 - Amphithéâtre de la Verrière, Cité du Livre, 8/10 rue des Allumettes, Aix-en-Provence (en ligne)
- France
- Français
- https://www.amis.monde-diplomatique.fr/La-Nuit-des-Idees-2021.html
- https://www.youtube.com/c/Aixmaville/featured
La Nuit des Idées 2021 se déroulera uniquement en distanciel, nous vous invitons à venir nous retrouver sur les pages YouTube de :
– Les déconomistes (en direct à 10h00 et en différé à 18h00)
– Aix ma Ville
– Les amis du monde diplomatique
Cette année, nous nous interrogerons sur la place du numérique dans nos sociétés, en termes de relations sociales ou d’exercice du travail ; alors que notre modernité se caractérise par un processus toujours croissant d’extension de notre accès au monde, la thématique pose philosophiquement la problématique de la « bonne distance » aux êtres et aux choses.
A Aix en Provence nous explorerons ce thème sous 3 aspects :
– Les conséquences sociales du numérique avec Paul Bouffartigue,
– Le numérique et le travail avec Claude Paraponaris,
– Le numérique et les expressions artistiques avec Mathieu Vabre.
La société numérisée ? Entre cauchemars et espoirs
La crise sanitaire associée à la pandémie du COVID-19 a « boosté » la numérisation de nos vies et la déshumanisation de nos sociétés. Avec l’impératif des gestes de « distanciation sociale », ce sont toutes les activités humaines – du travail, aux achats en passant par l’accès aux services publics et par l’enseignement – qui ont été encouragées à être effectuées « à distance » : au prix de quelles « fractures sociales » et de quelles évolutions du lien social une société hyper connectée s’installerait-elle ?
Paul Bouffartigue, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS
Travail et technique : une question de sens.
La technique a toujours été pour les humains le moyen de se mettre en continuité avec la vie. Si le travail a toujours usé de technique, il a souvent été mis au service d’activités non autonomes et la technique a été chargée de déposséder la majeure partie des humains de leurs savoirs. Plutôt que de raisonner en termes d’impact de la technique sur le travail, il semble plus pertinent d’envisager les situations d’élaboration et d’usage des techniques afin de permettre aux travailleurs de retrouver leurs savoirs.
Alors peut s’ouvrir une réflexion sur le sens de la technique et le sens du travail.
Claude Paraponaris, professeur d’économie à l’Université d’Aix-Marseille, conduit ses travaux au sein de plusieurs collectifs tels que le LEST-CNRS et Ars Industrialis.
L’art à l’âge de la distribution numérique.
Près d’un siècle après les prévisions de Paul Valéry écrit dans « la Conquête de l’ubiquité », l’art est donc redistribué partout, bouleversé dans son cadre traditionnel. Le rôle de l’art à l’ère numérique est bien de penser la technique non pas comme un outil, mais comme une culture dont on peut espérer qu’elle pourra inventer des formes de distanciation critique sur notre société hyper technologique.
Mathieu Vabre, co-directeur de Seconde Nature et de Zinc.
La table ronde sera modérée par Henry Lombard, philosophe et économiste.
Partenaires

