CABA: la capitale au cœur des débats

27/01/2022
Locale : 14h00
Paris : 18h00
Centro Cultural Kirchner Sarmiento 151, Buenos Aires, AR
Argentine
Espagnol / Français
https://lanochedelasideas.ifargentine.com.ar/

Dans la ville autonome de Buenos Aires et dans la province de Buenos Aires, La Nuit des Idées intégrera différentes approches thématiques. Parmi elles, la question de l’origine de l’espèce humaine, le “Basuroceno” ou la critique de l’économie du déchet, le capitalisme numérique et sa logique “techno-féodaliste”, les utopies, la fabrique de la dissidence et la décolonisation de la psychanalyse. Toutes ces approches visent à animer les débats d’idées autour de la notion de “communs”, c’est-à-dire ce qui nous touche et nous engage ensemble et la manière d’y intervenir. Ces événements abordent également la question de la mémoire en tant que matière à penser aussi le présent et l’avenir. Il sera question, par exemple, d’aborder des sujets particulièrement prégnants dans le pays et dans la région, celui de filmer les processus juridiques des crimes contre l’humanité et de la possibilité de reconstruire des utopies.

● Tecnópolis – Vendredi 28 janvier
18h00. Carte et performance de l’artiste REP (Miguel Repiso)

19h00 Salle des Sciences
Panel de discussion : « Identités sans limites. Se reconnaître dans l’origine commune de l’humanité et dans les migrations. Une expérience de coopération internationale ».
Orateurs : Alejandra Korstanje, Leticia Cortés, Christophe Giudicelli, REP, Cédric Robion

20h00 Salle des sciences
Projection de « Kromdraai 90 » de Cédric Robion Comment l’humanité a-t-elle vu le jour ? A Kromdraai, le paléoanthropologue José Braga a mis au jour les restes de deux enfants : l’un est humain, l’autre un Paranthropus, les plus anciens jamais découverts ! Ils sont le point de départ de recherches pionnières qui pourraient enfin révéler les origines de notre espèce.

● Centro Cultural Kirchner (CCK) -Jeudi 27 janvier
17h00 à 18h00 Salon d’Honneur
Débat : “El Basuroceno : Homo detritus”. Critique de l’économie des déchets par Baptiste Monsaingeon, sociologue, Université de Reims, auteur de Homo Detritus. Critique de la société du déchet, Paris, Seuil (2017), avec Enrique Viale (avocat, fondateur de l’Asociación Argentina de Abogados Ambientalistas (AAdeAA)).et Mónica Cappellini, directrice de CEAMSE (Coordinación Ecológica Área Metropolitana Sociedad del Estado).
Dans cette conférence, l’auteur analysera la relation entre les sociétés contemporaines et leurs déchets. Elle tentera d’analyser l’impact de l’activité humaine sur la Terre au fil des ans et soulèvera des débats sur les conséquences de l’industrialisation et de la croissance économique, le rôle de l’éco-citoyenneté et l’utopie d’un monde sans déchets. Modérateur : Christophe Giudicelli

19h30 à 20h30 Hall d’honneur
Lecture “Personne ne peut être heureux” par Darío Sztajnszrajber
 » Personne ne peut être heureux  » est un exercice philosophique qui cherche à repenser cette maxime à travers la déconstruction de ses quatre concepts : de quelle définition du bonheur partons-nous,  » personne  » est-il le sujet ou est-ce l’absence de sujet, le pouvoir peut-il être pensé différemment, la question de l’être est-elle encore pertinente?
-Vendredi 28 janvier

17h00 à 1800 – Hall d’honneur
Talk Création artistique et production industrielle au cours du 20e siècle. Déconstruire ou reconstruire le lieu commun. Par Cécile Dazord (conservatrice en chef, muséologue, coordinatrice de « Filmer les procès ») et Isabelle Plante (UNSAM-Conicet- Centro de Investigación de Arte y Patrimonio de la Universidad Nacional de San Martín (Ciap-Unsam-Conicet). Modératrice : Luciana de Mello (romancière et journaliste)

18h00 à 18h45 Terrasse La Ballena
« SISTEMA O », création chorégraphique de Diana Szeinblum
Il s’agit d’une œuvre qui a été créée en résidence en 2021, dans le cadre du cycle « TRANSDUCCIONES » avec la coordination générale de Silvio Lang et le conseil théorique de Marie Bardet, dans le cadre du Centro Cultural Aroldo Conti et le soutien de l’Institut français. Le travail a consisté à nous mettre en relation avec l’œuvre écrite d’Isabelle Stengers (philosophe), « Au temps des catastrophes ». SISTEMA 0 est la création d’un système balbutiant, collectif, avec le désir d’exister, sans la mission d’avancer, perforant le donné, prêtant littéralement attention, pour entrer dans les recoins de l’espèce. De cet endroit, nous voyons la catastrophe : le détachement de l’expérience est la catastrophe. Pouvoir penser et agir à partir de la production expérimentale confirme ce que dit Stengers : l’expérimentation est une politique.
Interprètes : Alina Marineli, Pablo Castronovo, Margarita Molfino, Andres Molina, Eugenia Roses. Assistante Jazmin Tesone. Idée et réalisation Diana Szeinblum

19h00 à 20h30 Hall d’honneur
Conférence « Tecnofeudalismo.” Ce que le numérique fait au capitalisme et vice versa » par Cédric Durand (Prof. de La Sorbonne, Paris) auteur de Tecnofeudalismo aux éditions La Cebra. Nous vivons dans un féodalisme typique des temps modernes, bien loin de la liberté et de l’équité promises par les nouvelles technologies. L’auteur remet en question la numérisation car elle accroît la division internationale du travail et intensifie la dépendance. Julián Varsavsky (journaliste) et Mariana Heredia (Conicet-IDEAS/Unsam) commentent.

● Centro Cultural San Martín
-Jeudi 27 janvier
Salle E – “Mi Furosato” – Installation holographique, série de monologues, de Mélanie Pavy, (60′, 2018) commissariat de Cécile Dazord.
CINEMA : De 14h à 20h .

Programmation dans la salle 2
● 14h. Système K de Renaud Barret (2017) documentaire 1h34h.
Le film parle de Kinshasa. Documentaire sur la scène vibrante de l’art de rue à Kinshasa.

● 16h. L’assemblée de Marianne Otero (2017) durée 1h39.
Ce film porte sur le mouvement « Nuit debout » sur la place de la République à Paris en 2016.

● Dans le cadre de la journée internationale de commémoration de l’Holocauste. 18h. Nuremberg, les nazis face à leurs crimes (2006) de Christian Delâge, durée 1:30 min.
Documentaire sur les procès de guerre de Nuremberg de 21 dignitaires nazis tenus après la Seconde Guerre mondiale. Vingt-deux des plus hauts dirigeants nazis, dont Hermann Göring, Rudolph Hess, Joachim von Ribbentrop et Wilhelm Keitel, sont sur le banc des accusés. Christian Delâge est historien et directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, CNRS, Paris.

20h. 200 000 fantômes de Jean-Gabriel Périot (2007) 11mn.
Une réflexion sur les images d’archives du Dôme de la bombe A. Ancien centre d’affaires japonais construit en 1915, le Dôme est devenu le symbole de la destruction de la ville d’Hiroshima par la bombe atomique américaine en 1945, le seul bâtiment encore debout à proximité directe de l’explosion. Il n’a jamais été restauré.

● Film en vedette
21h. Braguino (2017) documentaire de Clément Cogitore
Au milieu de la taïga sibérienne, à 450 miles de la ville la plus proche, vivent deux familles : les Braguine et les Kiline. Le seul moyen de rejoindre Braguino est un long voyage le long de la rivière Ienissei, d’abord en bateau, puis en hélicoptère. Autosuffisantes, les deux familles vivent selon leurs propres règles et principes et refusent de se parler. Sur la rivière se trouve une île où se construit une autre communauté : celle des enfants. Libre, imprévisible, sauvage

● Salle A
18h. « La route des azulejos” française.
De 18h40 à 19h00 : influence sur l’architecture du Rio de la Plata.
Clemencia Ruiz Moreno (USAL) est diplômée en tourisme et est collectionneuse de carreaux. Les carreaux qu’elle collectionne ont commencé à être fabriqués à partir de 1820 dans le village de Desvres, dans le Pas-de-Calais, dans le nord-ouest de la France, selon la tradition de Delft, en Hollande. Il s’agissait d’usines familiales qui ont considérablement simplifié la technique. Vers 1840, ils sont devenus populaires dans le Rio de la Plata et ont fait partie de l’architecture quotidienne de Buenos Aires et de Montevideo.

● Sur la Plaza de las Américas (ou dans un patio couvert selon les conditions météorologiques).
-19h : « Repenser les utopies ». Est-il possible de récupérer les utopies du premier socialisme français comme point de départ pour penser à ce qui est à venir ? Ludovic Frobert, CNRS, historien, Ecole Normale Supérieure de Lyon ; spécialiste de la pensée économique et des mouvements socialistes du premier XIXe siècle.
Alejando Galliano (UBA), essayiste, Omar Acha (Conicet-UBA), historien.
Modérateur : Christophe Giudicelli, historien (Sorbonne Université/ Centre Franco-Argentin de Hautes Etudes)

20h : La fabrique de la dissidence: Une nouvelle hégémonie culturelle et politique fondée sur un antagonisme extrême, sur l’agonisme, pour imposer une vision ultra-conservatrice du monde qui remet en cause le consensus démocratique.
Sarah Al-Matary, Université Lumières-Lyon 2 ; membre de l’Institut Universitaire de France ; spécialiste en histoire littéraire et histoire des idées ; auteur de La Haine des Clercs, Seuil 2019 ; rédactrice en chef de La vie des Idées / Factory of dissent.
Pablo Semán (Conicet-IDAES/Unsam), sociologue José Natanson, politologue et éditeur (Capital Intellectuel, Le Monde Diplomatique) -Modérateur : Christophe Giudicelli, historien (Sorbonne Université/ Centro Franco Argentino de Altos Estudios).

21h « Le fil des lieux (communs) dans la littérature ».
Conversation ludique entre les écrivains Luisa Valenzuela et Silvia Hopenhayn (récemment nommée Officier des arts et des lettres). Les résignations des lieux communs en littérature.

-Vendredi 28 janvier
Salle E : “Mi Furosato”. Installation holographique série de monologues, de Mélanie Pavy, (60′, 2018) sous le commissariat de Cécile Dazord.

CINEMA : De 14 h à 20 h. Salle 2
14h : Wardi est un film d’animation de Mats Grorud, 2017, durée 1h20.
Il traite des conflits au Moyen-Orient du point de vue d’une jeune palestinienne de 11 ans. Sa famille tente de reconstruire l’espoir perdu de retourner sur les terres que son arrière-grand-père a été forcé de quitter en 1948.

16h : Petite fille / A little girl de Sébastien Lifshitz (2020), durée 1h25.
C’est l’histoire de Sasha, à la première personne, une petite fille qui rêve de devenir une femme depuis qu’elle est enfant. Ce film s’inscrit dans le cadre des discussions les plus actuelles sur le processus de transition dans l’enfance et les LGTBQ+.

18h : Gloria Mundi de Robert Guédiguian (2019), durée 1h57.
C’est l’histoire de la vie d’un homme qui a passé du temps en prison (temps arrêté) et qui, à sa libération, voit comment il a passé du temps dans la vie en liberté. Les difficultés de la vie personnelle se mêlent à celles de la vie sociale. Se réinventer est un défi à relever pour surmonter les mauvais moments.

Films en vedette
20h . Los nuevos modernos (2016) documentaire de Violeta Ramírez, durée 45 min.
De plus en plus de personnes se sentent mal à l’aise avec le consumérisme. Ici et là, dans les interstices de la société de consommation, des individus et des communautés inventent de nouvelles façons de vivre. En alliant sobriété volontaire et expérimentation écologique, les Nouveaux Modernes remettent directement en cause les préceptes de la modernité.

21h30. Braguino (2017) documentaire de Clément Cogitore
Au milieu de la taïga sibérienne, à 450 miles de la ville la plus proche, vivent deux familles : les Braguine et les Kiline. Le seul moyen de rejoindre Braguino est un long voyage le long de la rivière Ienissei, d’abord en bateau, puis en hélicoptère. Autosuffisantes, les deux familles vivent selon leurs propres règles et principes et refusent de se parler. Sur la rivière se trouve une île où se construit une autre communauté : celle des enfants. Libre, imprévisible, sauvage.

Salle A 18h30
Atelier « L’écriture comme processus de reconstruction de la mémoire ».
L’écriture a été et est le résultat du besoin de l’être humain de laisser un témoignage. C’est aussi le refuge de la mémoire. Sur la base de la projection du documentaire « El otro río. Rafael Alberti y su exilio argentino » (« Une autre rivière. Rafael Alberti et son exil argentin ») écrit et réalisé par Alicia Ovando, l’auteur, maître en communication audiovisuelle (UCA) et Teresa Téramo, Dr Cs Comunicación (Espagne), maître de conférences en littérature (UCA) parleront du processus d’ancrage et de reconstruction de la mémoire. Durée : 1h30.

-Sur la Plaza de las Américas ou au Patio couvert (selon les conditions météorologiques)
20h « Décentrer la psychanalyse pour intervenir dans le commun ».
Repenser la psychanalyse depuis les marges. Une lecture postcoloniale avec une perspective de genre. Livio Boni, psychanalyste, Collège International de Philosophie https://laviedesidees.fr/L-inconscient-post-colonial.html
Jorge N. Reitter, psychanalyste, Universidad Nacional de Zacatecas, Mexique Modérateur : Alejandro Dagfal, Faculté de psychologie de Conicet-UBA